sujet de reflexion -faits de société -conscience humaine

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# 22/03/2011 à 00:23 Chat tigre
Votre seul travail consiste à savoir quel type de vie vous voulez vivre, à découvrir les choses de votre vie qui vous apportent le
plus de joie, puis à maintenir votre attention sur ces choses.C'est vraiment tout ce que vous avez à faire.


Le tribunal du temps
Au dessus d’une Terre morte,
Vidée de toute sa beauté,
De ses animaux massacrés,
Et de sa vie de toutes sortes,
Un grand tribunal est dressé
Par des sages d’un autre monde
Où la vie est encore féconde,
Pour y juger ‘L’Humanité’.
Celle-ci est représentée
Par ceux qui ont su profiter
D’une richesse accumulée
Grace à ce sang des suppliciés
Pour acheter un passeport
Vers des lieux encore habitables
Pour leur ego si détestable,
Heureux d’échapper à la mort.
Ils ne se rendent pas compte,
Ceints d’un orgueil démesuré,
Qu’ils sont aujourd’hui accusés
Qu’ils vont devoir rendre des comptes !
« Hommes qu’avez-vous donc laissé
De votre passage ici bas ?
Qui vous a donc donné ce droit
De cette planète ruiner ?
Vous vous êtes repus de mort,
Délectés de verser le sang,
Mais ce n’était pas suffisant,
Vous avez ‘cultivé’ la mort !
Combien d’êtres avez-vous fait naître
Pour une vie de désespoir,
Pour finir dans vos abattoirs,
Et dans vos ventres disparaître ?
Où sont les lions, les oiseaux,
Les baleines reines des mers ?!
Que sont donc devenues les mers
Déshabillées par vos bateaux ?!
Où est l’arbre de la forêt,
Le singe qui s’y balançait ?!
La Nature est défigurée,
Et toute vie, empoisonnée !
N’avez-vous donc jamais aimé
Au-delà de l’homme lui-même,
Ayant toujours pour seul emblème
Votre égoïsme satisfait ?!
Au nom de tous les humiliés
Qui n’ont jamais pu se défendre
Vous êtes condamnés à prendre
La mesure de votre forfait !
Que chaque journée qui demeure
A survivre dans ce bourbier,
Leurs spectres viennent vous hanter,
Que leurs pleurs soient votre douleur ! »

(Conte d’un futur possible où d’autres êtres avisés viendraient rendre justice à la Terre nature de tout ce que les humains lui ont fait subir et à tous les autres être vivants.
Et s’il advenait que nous soyions observés. Et si les derniers habitants survivants devaient rendre des comptes ?)


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# 24/03/2011 à 16:01 " Adelaïde n'aime pas l'aïd "
Ce qui est encore moins normal, c'est de toujours nager à contre courant même quand on dit vrai, quand ca coule de source comme pour ex la bio, l'élevage et beaucoup d'autres ex.Désespérant à la fin cette sensation ! Qu'on se rassure il en a a toujours été ainsi de tout temps dès qu'on ne pensait pas, qu'on adhèrait pas aux diktats divers de l époque ou des médias de maintenant.Les gens trouvent toujours à redire sur tout,répétent malheureusement souvent ce qu'ils entendent sans prendre beaucoup leur temps de la réflexion, dommage pour tous..! Enfin consolons-nous c'est en train de changer devant la situation générale qui nous pousse à bien des remises en question individuelles et collectives, heureusement quelque part,il est temps..
# 08/04/2011 à 13:22 Gérard touquettois
Sans compter je le dis sans catastrophisme, faut tout le temps rester positif malgré tout, mais quand même y a des limites à tout non! les centrales nuclèaires qui sont de vraies bombes, les avions qui degazent sur nos têtes, l'eau contaminée,les ondes partout, les décharges d'uranium invisibles dans nos sols à la campagne, on se promène dès fois sans même s'en rendre compte et tout le reste qu'on connait dèjà pour parfaire ce charmant topo, y'a vraiment de quoi faire,de pire en pire!Après les nuages,espèrons l'éclaircie, pas les bras balants pour faire changer tout ça!
# 18/05/2011 à 11:51 Elodieee
Nous sommes français, citoyens, hommes, femmes,… Notre devise « Liberté, Egalité, Fraternité ». Quand on reprend ces trois mots, cette devise correspond elle toujours à notre démocratie ? Nous ne sommes plus citoyens mais moutons.Et encore on les massacre ainsi que les autres pauvres bêtes qui n'ont rien demandé que vivre en paix ! Tout le monde se tait, personne n’agit. Le seul moyen serait de stopper tous secteurs d’activités rien qu’une journée…Pourquoi ? Ras le bol de se faire manipuler, de ne pas être écouter. Lorsqu’on se présente dans les administrations françaises, on ne s’appelle pas Monsieur ou Madame, mais Nunéro…Tout ferme, tout croule, moins en moins de boulot…Plus en plus de personnes en difficultés…Monsieur Sarkozy avait promis moins de SDF….Et si on reprenait les chiffres ?! Tiens, en parlant de chiffres, dis donc, il est vraiment très fort Jérôme Kerviel pour créer une telle catastrophe financière à lui seul ! Depuis le passage à l’euro, tout a augmenté, mais…pas les salaires !! Bravo, belle société de consommation…de quoi créer la jalousie et l’égoisme…Les guerres dans les différents pays, la Terre qui se révolte…et on nous parle de pollution, mais au fait qui a donné les accords pour le nucléaire ???…
Pendant ce temps, on nous dit qu’il y aura prochainement les GPS sur les caddies des grandes surfaces…Peut-être seront-ils adaptés pour que les personnes SDF trouvent plus facilement des refuges. Une question, seront-ils équipés d’un chauffage d’appoint ? Ah oui, comment pourrais-je oublier le fameux parapluie pour protéger notre cher Président Monsieur Sarkozy !?!! Mais qui nous protège ? Cette police qui nous verbalise mais tarde à répondre quand on a besoin d’elle !
Au fait, surtout Mesdames les conductrices, n’oubliez pas de prévoir un peu d’argent pour l’augmentation de l’assurance voiture…ou ne payez pas, au risque de vous retrouver en Banque de France ! Mais finalement , qui suis-je pour oser écrire un tel courrier, à part une citoyenne , la trentaine, dans le médico-social et en colère !!
Il y aurait encore tant à dire…Que nous prépare 2012 ?! A bon entendeur
# 06/06/2011 à 15:40 On vous fera manger de la viande que vous le vouliez ou non !
http://www.civ-viande.org/ebn.ebn? [...] odoctype=0

Le CIV (Centre d'Information sur la Viande) va nous infliger cinq mois de campagne de publicité : ils ont sorti le grand jeu pour essayer de justifier leur pratique désastreuse et contrer les interrogations que quelques uns pourraient commencer à avoir après avoir vu/lu/entendu que la viande c'est pas bon !Et tout ça payé par l'argent de nos impôts bien sûr...Notons que deux de ces spots ont déjà été censurés pour publicité mensongère:
http://www.google.com/hostednews/a [...] f6a40d.141
Arrêtons d'être des moutons et de soutenir l'industrie de la viande!
# 11/06/2011 à 13:00 l'innocence du concombre
Du concombre aux germes de soja, en passant par d’autres hypothèses, la bactérie E. coli pourrait selon un chercheur américain avoir une toute autre origine.Il s’appelle Mike Adams et vient de publier dans « natural news » un article qui ouvre la porte à une autre hypothèse plus qu’inquiétante : Il apporte des preuves médico légales que la super bactérie Escherichia coli(souche O104) serait produite par génie génétique pour tuer la population.le concombre clame son innocence ! La piste des légumes seraient donc définitivement écartés, et Adams propose un argumentaire qui mérite toute notre attention.Il se demande comment, presque par magie, la bactérie, devenue résistante à8 classes différentes d’antibiotiques, apparaisse brusquement dans l’approvisionnement alimentaire.Normalement, cette bactérie ne résiste pas aux antibiotiques, et pour qu’elle en arrive à cette « hyper résistance », il aura fallu, d’après Adams qu’elle ait été volontairement exposée de façon répétée aux antibiotiques, afin de la rendre quasi indestructible.C’est le code génétique de la bactérie qui révèle les différentes étapes qu’elle aurait subie afin de la rendre telle qu’elle est aujourd’hui.Ce sont les chercheurs de l’institut Robert Koch qui ont décodé sa constitution génétique.On sait donc aujourd’hui que, de la pénicilline, à la pipéracilline, en passant par l’acide nalidixique, ou autres triméthoprime-sulfaméthoxazole, céphalosporines, amoxicilline/acide clavulanique, ou même tétracycline, la souche O104 résiste sans la moindre difficulté à tous ces antibiotiques.D’autre part, elle possède une capacité à produire des enzymes spéciaux qui la transforment en bactérie superpuissante (BLSE).De plus, cette souche O104 possède 2 gènes (TEM-1 et CTX-M-15) qui inquiètent à juste titre le corps médical, car ils sont si dangereux qu’une personne infectée ne peut en réchapper.Mike Adams est convaincu que pour que cette bactérie en arrive à cette « hyper résistance », il aura fallu autre chose que le hasard.En effet, pour lui procurer cette capacité à résister aux antibiotiques, il a fallu procéder par étapes, en l’exposant tour à tour aux différents bactéricides.C’est d’ailleurs de cette façon que l’armée américaine (et surement d’autres) ont réussi à fabriquer dans les laboratoires de Fort Detrick (Maryland) des armes biologiques.On se souvient que Bruce Ivins, un scientifique de ces laboratoires, avait été soupçonné d’avoir été le fameux expéditeur de lettres piégées à l’anthrax.Adams est formel : il est impossible que cette souche d’E. coli se soit fabriquée toute seule : elle a été conçue en laboratoire, puis à été volontairement libérée dans la nature, ou involontairement, suite à une erreur.A partir de là, cette bactérie octobiotique (résistante à 8 classes d’antibiotiques) s’est développée de façon aléatoire.Il reste pourtant une autre hypothèse : que cet « octobiotique » ait été apportée sur Terre par des comètes, ce qui n’est pas à écarter, mais semble plus improbable que la théorie proposée par Mike Adams.Si l’on garde donc la piste criminelle, écartant l’accident de laboratoire, ou la provenance « extra-terrestre », Adams va un peu plus loin.A qui profite le crime ? Les Etats Unis mènent actuellement une politique assez dure envers les petites exploitations familiales, tournées vers la production bio.Or la propagation de cette bactérie tueuse pourrait avoir un effet désastreux sur ces petits producteurs, favorables à une agriculture respectueuse de l’environnement, et ce n’est peut-être pas innocent de constater que la dernière hypothèse incriminait la production bio.Adams continue.Il s’interroge sur le fait que l’Espagne ait été la première à être montrée du doigt, cette Espagne dont le gouvernement est soupçonné d’avoir signé une alliance étroite avec les USA pour la promotion des OGM, alors que d’influentes associations environnementalistes ont fait savoir leur hostilité auxOGM, ainsi que l’avait révélé un câble de Wikileaks.Serait-ce donc en guise de représailles que l’Espagne aurait été la première cible ?Big Pharma est-elle derrière tout çà ?En tout cas, Mike Adams est formel.Les preuves médico légales révèlent que l’octobiotique tueur a subi des expositions répétées et prolongées à 8 différentes classes d’antibiotiques, et il n’existe pas de mutation spontanée.Il faudrait un formidable hasard que cette souche se soit crée naturellement.Il n’est pas le seul à suivre cette piste criminelle, puisque Alain Charret, penche pour une action de terrorisme bactériologique.Il rappelle la menace proférée par Abu Sulaiman Al-Nasser, l’un des leadersd’Al-Quaïda, qui avait déclaré le 30 mai 2011 qu’il voulait mettre l’Europe à feu et à sang cet été.En tout cas, d’après François-Xavier Weill, qui à l’institut Pasteur, mène, avec d’autres la traque, la source de contamination n’a toujours été trouvée.Il se veut rassurant en affirmant que « si cette souche devait envahir la planète, il y en aurait déjà partout ».En attendant, on ne compte pas moins de 2000 personnes infectées pour l’instant, en Europe, et une vingtaine d’entre eux nous ont déjà quittés.Des cas ont été détectés en Autriche, au Danemark, en France, aux Pays Bas, en Norvège, en Espagne, en Suède, en Suisse et en Grande-Bretagne.Les despotes de l’agro alimentaire intensif ont-ils déclaré la guerre à ceux qui ont fait d’autre choix alimentaires ?Ou bien tout ceci est-il du à un monstrueux hasard ?Faut-il privilégier la « piste terroriste » ? Ca dépend d'ou elle vient au juste..nécessairement là où on le croit..? L’avenir nous l’apprendra, car comme me dit souvent mon vieil ami africain : « À quoi sert la lumière du soleil, si tu as les yeux fermés »
# 11/06/2011 à 15:28 les affreuses centrales nucléaires : et si nous réagissions tous en commun
Bonjour à tous,

Je ne suis pas du tout habituer à poster des sujets dans les forums. Mais là, je souhaiterai connaître vos opinions.
Certaines personnes n'ont pas peur et ne s'inquiète pas de tout ce qui se passe autour de nous. Confiance aveugle face à nos dirigeants et les gros bonnets. Mais moi, excusez moi pour cela mais je n'ai plus confiance. Trop de faits concrets m'ont prouvé leurs enjeux qui sont souvent loin très loin de nos croyances. Argent... pouvoir... manipulations...

Ma question pourrait sembler pour certains un peu naïve et utopique. Mais si pour une fois NOUS prenions le temps de nous arrêter sur cette problématique des usines nucléaires... Serait-il possible que nous réalisions une plainte collective pour mise en danger de la vie d'autrui.
Personne ne nous demande rien... je travaille, je vis et respire... pourquoi des gens que je ne connais pas pourraient décider de ma vie, ma santé!!! et tout ça pour quel motif.
Arrêtons de nous voiler la face... nous sommes conditionnés pour rester tranquille et ne pas faire trop de bruit, ne pas trop déranger mais nous avons le droit de lever la voix...

voilà merci aux personnes qui ont pris le temps de me lire.
# 18/07/2011 à 13:49 Claudine
Bonjour à tout les lecteurs ! J'ai, tout comme vous et la plupart de nos semblables, ce triste privilège d'être confrontée en quasi permanence à la connerie humaine. Confrontations douloureuses dans les premiers temps, quelques études, notamment en philosophie, en histoire et en littérature, agrémentées d'un pratique assidue de certains arts, notamment martiaux, m'ont aidé depuis à relativiser bien des choses.Depuis, chaque insulte directe,déguisée, ou tentative de nier notre choix de vie retentit à mes oreilles comme la preuve irréfutable qu'aussi "à contre courant" soit son chemin dans une sté qui tourne pas bien rond, c'est bien le sien qui est le bon !Grâce à ce petit aphorisme de Jonathan Swift mis en exergue dans "La conjuration des imbéciles" de John Kennedy Toole, résumant si bien mes pensées: "Quand un génie véritable apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui". En conséquence, soyez toujours fière de qui vous êtes et encore d'avantage de ce que vous n'êtes pas car s'il est une chose dont personne n'a la moindre raison de se glorifier, c'est bien d'avoir le moindre point commun avec le troupeau pitoyable de ces "gents" se croyant normaux sous le simple prétexte qu'ils crachent tous ensemble dans la même direction... mais à contre vent..Si ce panier de crabes n'est pas pour nous, tant mieux, réjouissons nous, laissons le s'entre-déchiqueter sans nous, nous contentant de déployer aussi grand que nous pouvons, ces ailes que l'on nous reproche de posséder, comme s'il s'agissait de tares bien encombrantes, d'insupportables boulets. Nous étions, nous sommes et nous resterons, libres d'être, de faire et de penser ce que nous voulons. Arrivera bien un temps, où à force de s'entretuer, les primaires binaires finiront bien par laisser la place nette, pour que nous puissions à nouveau nous poser, et nous repaître de leurs restes pour tout recommencer, la bêtise en moins. Enfin débarrassées que nous serons, du poids de leur intolérance, comme de leur crasse ignorance."Le seul trésor qui vaille que l'on se sacrifie, apprendre, comprendre et partager. Tout le reste ne vaut pas tripette." Sur ce, bon courage et surtout gardez toujours le sourire face aux ultimes soubresauts d'une certaine adversité ambiante,on y arrivera à force de persévérance soyez-en certains!
# 09/09/2011 à 14:03 La barbarie à usage humain
Ne dites plus “une vache”, mais “un produit bovin”. Et sachez que 50 millions de poussins mâles sont broyés vivants chaque année car incapables de pondre… L'agro-industrie a transformé, avec une cruauté sans pareil, les animaux en produits alimentaires. Philosophes et chercheurs s'interrogent sur cette violence banalisée. D’abord une enquête, illustrée un peu plus tard en vidéo. Pensez à coucher les enfants…

C'est l'histoire d'une vache prénommée Florette, qui a mené une paisible existence de vache à l'ancienne, meuglante et ruminante. Florette est née en 1950, en des temps où il faisait bon être une vache, au moins chez un éleveur qui aimait les bêtes et son métier. Florette a donc gambadé et brouté tout son saoul. Elle a copulé dans les prés et produit ses quelque 5 000 litres de lait annuels, en bonne harmonie avec les hommes. L'histoire aurait pu continuer ainsi, comme elle avait duré plusieurs millénaires déjà pour des générations de vaches et d'éleveurs. Mais les choses se sont compliquées, l'économie s'en est mêlée et les descendants de Florette ont pour la plupart connu un autre destin : ils sont nés dans le monde moderne et performant de l'agro-industrie.

Prenons XYRT2004 et sa compétitive existence de « laitière à zéro pâ­turage ». Un matricule à la place du prénom, un box en béton et un peu de paille à la place du pré. Une vie deux fois plus courte – quatre ans en moyenne et ouste, à l'abattage. Mais bien plus productive – 12 000 litres de lait annuels au robot de traite. D'ailleurs, les vrais professionnels de la filière bovine, ceux qui se retrouvent chaque automne au Space, le Salon des productions animales, à Rennes, ne parlent plus de vaches, mais de « produits bovins ». Alors, productive jusqu'au bout, XYRT 2004 a fini sous forme de farine animale « valorisée » : combustible de substitution dans l'industrie du ciment, une solution judicieuse, paraît-il, d'un point de vue technique et écologique... Et un bon débouché pour les « produits » ovins - ceux qu'on appelait jadis les moutons -, cunicoles - les lapins - ou encore avicoles - les poulets et, par exemple, les 50 millions de poussins mâles inutiles (c'est mignon un poussin, mais c'est vrai quoi, on a surtout besoin de poules pondeuses) et qu'on jette vivants dans des broyeurs, chaque année en France. XYRT2004, personnellement, aurait préféré terminer en diesel, comme chez les Suisses, très inventifs pour trouver de nouvelles solutions en ces temps de tarissement des ressources pétrolières et de menace de changement climatique. Mais bon, on ne choisit pas son destin.

Alors, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes agro-industriels s'il n'y avait eu, ces dernières années, multiplication de crises majeures (des vaches folles, des poules grippées...) et des voix discordantes. Des philosophes, des chercheurs, des néo-paysans récalcitrants, des défenseurs des animaux et de plus en plus de « consomm'acteurs » inquiets, convaincus que l'élevage industriel, avec sa logique ultraproductiviste et technicienne appliquée au vivant, se confond avec la barbarie. Et qu'il a des effets désastreux sur l'environnement et la santé humaine. Signe des temps, Michel Barnier, ministre de l'Agriculture, a même convoqué un « Grenelle des animaux » pour réfléchir, notamment, à la question de leur « bien-être ». Et l'Inra, l'Institut national de la recherche agronomique, jusqu'ici peu enclin à discuter la logique agro-industrielle, s'ouvre à de nouvelles approches. Par exemple celle, iconoclaste et passionnante, de la sociologue Jocelyne Porcher, auteure d'Une vie de cochon, livre décapant coécrit avec une ex-éleveuse, Christine Tribondeau.

Après l'avoir lu, peut-être hésiterez-vous avant d'acheter une tranche de jambon sous vide. En tout cas, vous en saurez plus sur la violence banalisée et invisible de l'élevage industriel de cochons, soit 99,5 % de la production aujourd'hui. Sur les truies génétiquement modifiées et déformées par l'immobilité forcée. Sur la castration pratiquée à échelle industrielle et sans anesthésie, et sur les casques antibruit censés protéger les oreilles humaines des cris stridents des bêtes. Bref, sur la « spécificité moderne de l'assujettissement des vivants non humains » que le philosophe Jacques Derrida, déjà, avait analysée dans le précieux L'Animal que donc je suis : cette organisation et exploitation d'« une survie artificielle infernale, virtuellement interminable, dans des conditions que les hommes du passé au­raient jugées monstrueuses ».

Ainsi donc faudrait-il renoncer à l'élevage pour cesser ce massacre sans précédent ? « Surtout pas, prévient Jocelyne Porcher. Car "élever" et "produire", cela n'a rien à voir ! La rationalité de l'industrie agro-alimentaire est uniquement économique, et repose sur une organisation industrielle du travail. L'élevage, lui, vise bien sûr à produire des aliments et des services, mais sert aussi à VIVRE AVEC les animaux, et cela depuis dix mille ans, avec le début de la domestication. Alors évidemment que les paysans d'hier n'étaient pas toujours les meilleurs amis des bêtes ! Mais, aujourd'hui, le système agro-industriel oblige tous les hommes à être violents, à ne plus être fiers que de leur compte en banque et de leurs résultats techniques. »

Difficile pourtant de le remettre en cause, ce système, tant les puissantes filières de « production animale » font tout pour en dissimuler la violence et la cruauté. « Elles se protègent grâce à une idéologie très forte, construite sur un argumentaire uniquement technico-économique, poursuit Jocelyne Porcher. On répète aux salariés qu'il faut produire plus, faire de la valeur ajoutée à tous les niveaux, sinon les Espagnols vont nous prendre le marché... » Coincés entre cette propagande infernale et des pressions économiques de plus en plus fortes, les éleveurs évacuent toute remise en question, toute interrogation morale ou éthique. « Et se blindent contre la souffrance des bêtes et leur propre douleur », résume Christine Tribondeau, qui a mis neuf ans avant de pouvoir en parler.

Et puis, difficile de nous faire réagir, nous autres – gros – consommateurs de viande, coincés entre une sensibilité croissante à la condition animale d'une part, et notre souci de l'assiette de l'autre. Après tout, dit Elisabeth de Fontenay dans un livre indispensable, Sans offenser le genre humain, nous savons tout cela depuis longtemps. La philosophe rappelle le parallèle formulé par de nombreux auteurs juifs d'après 1945 : Adorno, Horkheimer, Derrida, Grossman, Gary, tous ont été obsédés par le calvaire animal moderne et sa proximité avec la technologie nazie d'extermination des Juifs.

Dans le droit fil de Derrida, la philosophe affirme une position plus radicale face à l'élevage : quand Porcher en fait l'archétype de notre relation aux animaux et une histoire de compagnonnage faite de souffrance et de joie mêlées, de Fontenay, elle, en dénonce la « hideuse contradiction, plus forte encore dans le système ultraproductiviste, entre les soins mis à l'élevage et la destination qui est la mort, sans parler de la castration. Or, toute notre culture de technicisation du vivant réside dans un déni de ce meurtre et est fondamentalement nihiliste, comme l'a montré la crise de la vache folle ; nous empestons la mort ».

Comment en sortir ? Libérer les animaux et devenir végétariens ? Pour la philosophe, « la question végétarienne mérite d'être posée, au moins comme utopie. Après tout, l'irréa­lisme et le dissensus de l'utopie lui confèrent le pouvoir subversif de faire éclater les contradictions et les injustices de la réalité présente ! ». Tandis que pour Jocelyne Porcher ce ne peut être qu'une impasse, puisqu'on conforte l'objectif à moyen terme des industries agro-alimentaires qui veulent produire par cultures cellulaires du poulet sans poulet, du porc sans porc, et se débarrasser définitivement des animaux.

Et si la solution était à chercher du côté de la politique et du droit ? Et consistait à se poser, collectivement, la question de notre responsabilité face aux fragiles animaux, et à inventer une communauté des êtres vivants sensibles ? Histoire de revenir, comme dit Elisabeth de Fontenay, à « une idée de l'homme non pas maître et possesseur de la nature selon l'expression de Descartes, mais maître et protecteur ». Après tout, le combat a été mené au XIXe siècle par des républicains comme Hugo, Michelet ou Clemenceau, qui demandaient, au nom de la République et de la démocratie, et en vertu d'un sentiment de solidarité profonde, que l'on traite moins mal « nos frères inférieurs » et qu'on leur reconnaisse des droits. « Ils nous ont permis de comprendre que la question animale est une question politique et pose aussi celle du genre de vie des hommes. » Qui sait, d'ici 2030, les descendants de XYRT2004 auront peut-être retrouvé un pré, et un prénom.
# 19/10/2011 à 22:40 Parlons un peu de l'Ecole ! Giovanni
Plus précisément à propos des ecoles dont je voudrais parler,vive au plus tot un changement dans le bon sens pour une education de l'avenir disons beaucoup moins formatée, uniformisée, "matheuse" (trop axée sur les maths bien carrés), concurrentielle entre éléves (très mauvais pour eux), lourde, stressante, en un mot beaucoup plus personnalisée "à la carte" enfin plus fonction des predispositions naturelles innées de chaque éléve avec plus de ces affreux inutiles changements volontaires de programmes réguliers à la clef qui cassent tout..! Nos enfants sont tous diffèrents répétons-le bien fort et l'education c'est la base de toute sté, l'avenir commun à tous de demain ! C'est normalement un droit fondamental de chacun sans un monde normal !! Les livres de Natacha Polony sont très bien sur le sujet pour mieux comprendre, je vous les recommande vivement !!...
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